Le vaginisme désigne un trouble sexuel qui concerne de nombreuses femmes. Les muscles du périnée se contractent involontairement et empêchent la pénétration ou la rendent très douloureuse. On fait le point sur les différents types de vaginisme, son impact sur la vie sexuelle et les professionnels de santé à contacter.
Qu’est-ce que le vaginisme ?
Définition du vaginisme
Le est un trouble sexuel. Il se caractérise par une contraction involontaire des muscles du . Ce sont les muscles qui entourent le . Cette contraction involontaire se déclenche par réflexe dès qu’il y a une tentative d’insérer quelque chose dans le vagin comme un tampon ou un doigt, par exemple. Le fait de penser à une peut également déclencher une contraction. Cette contraction rend la pénétration douloureuse, voire impossible.
Le vaginisme est mal connu en France. Pourtant, c'est un trouble fréquent dans la population1. Le vaginisme n’est pas une fatalité. C’est un trouble qui peut se résoudre.
Les différents types de vaginismes
Il existe plusieurs types de vaginismes :
- le vaginisme primaire : il est présent dès le début de la vie (il se manifeste particulièrement au début de la vie sexuelle) ;
- le vaginisme secondaire : il apparaît après une période où la pénétration n’était pas forcément confortable avant, mais possible ou douloureuse ;
- le vaginisme total (ou global) : il a lieu dans toutes les situations, avec tout objet. Rien ne peut entrer dans le vagin sans douleur (ni doigt, ni tampon, ni pénis) ;
- le vaginisme partiel (ou situationnel) : la pénétration est possible dans certaines situations, mais impossible dans d’autres (avec certains partenaires, par exemple).
Les causes du vaginisme
Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine d’un vaginisme. Ces facteurs sont très variés et dépendent de l’histoire de chaque personne. Il peut s’agir d’un problème organique, d’une vulvodynie, d'interdits moraux et /ou religieux, d'une éducation stricte, d'un traumatisme sexuel, de la peur d’une grossesse, etc.
Quelle que soit la cause identifiée, le résultat est le même : une contraction forte du périnée, source de douleurs et limitant les possibilités du corps.
Un vaginisme peut entraîner la personne qui en souffre dans un cercle de difficultés où les douleurs déjà ressenties génèrent de l’angoisse à l’idée d’être pénétrée, ce qui renforce le réflexe de fermeture du périnée à l’origine des souffrances.
Comment se manifeste le vaginisme ?
- Douleurs lors de la pénétration (doigts, tampons, spéculum, jouet sexuel, pénis…). La douleur est le plus souvent décrite comme une sensation de brûlure ou d’un déchirement.
- Peur, angoisse à l’idée que quelque chose puisse s’introduire dans le vagin.
Le vaginisme et l’impact sur la vie sexuelle
Le vaginisme n’empêche pas une vie sexuelle épanouie. Rappelons-le, la sexualité ne se limite pas à la pénétration. Le comme le plaisir sont d’ailleurs parfaitement possibles malgré ce trouble. Le dialogue entre les partenaires est donc essentiel afin de comprendre, ou de faire comprendre, que les contractions ne sont pas volontaires et ne dépendent pas de l’envie sexuelle ou du/de la partenaire.
Comment ne plus souffrir du vaginisme ?
Le vaginisme n’est pas une fatalité, c’est un trouble dont on peut se débarrasser. La première étape est d’en parler avec un professionnel de la santé sexuelle (psychologue, médecin, , , conseiller conjugal) avec qui on se sent écouté et en confiance. Cette consultation guidera le professionnel sur l’origine des douleurs et l’aidera à déterminer l’accompagnement le plus adapté. Comme pour toute consultation clinique, la patiente est en droit de refuser un toucher vaginal si elle ne le souhaite pas.
La prise en charge du vaginisme est pluridisciplinaire et se fait sur le long terme. Elle comprend généralement une sexothérapie et un travail physique personnel, le plus souvent accompagné par un kinésithérapeute spécialisé dans ce type de trouble.
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