1 couple sur 8 consulte en France pour des difficultés à concevoir un enfant. Qu’est-ce que l’infertilité ? Quelles en sont les causes ? Et quelles solutions pour aider ces couples rencontrant des problèmes de fertilité ? On vous dit tout.
La conception d’un enfant est un processus complexe qui implique plusieurs facteurs. Bien que la plupart des couples conçoivent un enfant sans aucun problème, certains peuvent rencontrer des difficultés dans ce domaine. À partir de quand parle-t-on d’infertilité ? Quelles sont les causes et les solutions médicales pour les couples infertiles ? On vous dit tout.
Définition et fréquence dans la population
L’infertilité est définie comme l’absence de grossesse après un an de relations sexuelles régulières (tous les deux à trois jours), non protégées et en l’absence de . Elle peut être féminine, masculine, mixte (elle concerne les deux membres du couple), mais aussi inexpliquée (entre 10 % et 25 % des cas en France).
En France, 1 couple sur 8 consulte un professionnel de santé pour des difficultés à concevoir un enfant.
Quelles sont les causes les plus fréquentes de l’infertilité ?
Les trois quarts des cas d’infertilité sont expliqués par un facteur attribuable à l’une des personnes du couple ou aux deux.
Les principales causes d’infertilité sont (liste non exhaustive) :
- l’âge : on estime que la probabilité de tomber enceinte à chaque cycle est de 15 à 25 %. Or, chez les hommes et les femmes, la fertilité diminue avec l’âge, notamment en raison d’une baisse de la qualité des spermatozoïdes et des ovules ;
- une mauvaise qualité du ;
- des troubles ovariens (syndrome des polykystiques (SOPK), troubles de l’, insuffisance ovarienne…). Ils représentent 20 % des cas d’infertilité dans le couple ;
- un problème hormonal (par exemple, un dérèglement thyroïdien) ;
- l’, qui touche 10 % à 15 % des femmes françaises en âge de procréer : 30 à 40 % d’entre elles font face à un problème d’infertilité ;
- une obstruction des trompes de Fallope, souvent en lien avec une ( sexuellement transmissible) ;
- une anomalie de l’ : polypes, fibrome… ;
- des troubles de l’ et/ou de l’ ;
- une anomalie du méat urinaire ;
- les conséquences d’une chimiothérapie ;
- le surpoids et l’obésité ;
- différents facteurs environnementaux : tabagisme, exposition aux pesticides, aux solvants, aux métaux lourds, perturbateurs endocriniens… ;
- le stress.
Comment diagnostiquer l’infertilité ?
Si vous rencontrez des difficultés à concevoir un enfant, la première étape est d’en parler à votre médecin. Cette consultation permettra :
- de confirmer ou non le diagnostic d’infertilité ;
- de trouver une cause parfois simple d’infertilité (comprendre son cycle et trouver sa meilleure période de fécondité…) ;
- de réaliser un bilan complet pour les deux membres du couple et, si besoin, des examens complémentaires.
Selon son profil et ses antécédents médicaux, les examens chez la femme peuvent être :
- une analyse de la durée et de la régularité des cycles menstruels par la courbe de température ;
- un dosage hormonal par une prise de sang ;
- une échographie pelvienne pour évaluer la réserve ovarienne (comptage folliculaire), rechercher des causes ovariennes (kystes, ovaires polykystiques…), utérines (fibrome, polypes…), ou encore une endométriose ;
- une hystérosalpingographie (radio faite avec une injection de produit de contraste), qui permet de visualiser l’intérieur de l’utérus et des trompes ;
- une hystéroscopie, qui consiste à introduire une petite caméra dans l’utérus afin d’explorer l’ensemble de la cavité utérine.
D’autres examens, plus poussés, pourront être prescrits en seconde intention :
- une cœlioscopie abdomino-pelvienne pour confirmer une anomalie des trompes ou une maladie pelvienne, et éventuellement les traiter en chirurgie ;
- une biopsie de l’ ;
- une IRM de la région abdomino-pelvienne ;
- un caryotype complet pour chercher une cause génétique d’infertilité.
Du côté des hommes, le premier examen à réaliser pour identifier une infertilité est le spermogramme, qui évalue la quantité et la qualité des spermatozoïdes. Cet examen peut être complété par une spermoculture (recherche de dans le sperme) et/ou un test de migration survie (TMS) des spermatozoïdes pour évaluer leur qualité.
C’est seulement en cas d’anomalie dans le spermogramme que d’autres examens plus poussés pourront être demandés (échographie, caryotype, biopsie testiculaire…).
Quelles sont les solutions ?
Différents traitements existent pour traiter l’infertilité. C’est votre médecin qui vous indiquera lequel est le plus adapté à votre situation, qu’il soit médical ou chirurgical et accompagné, si besoin, d’un changement des habitudes de vie. Dans certains cas, une assistance médicale à la procréation (AMP), appelée aussi PMA (procréation médicalement assistée), peut être nécessaire.
Le couple peut alors avoir recours à :
- une insémination artificielle avec le sperme issu du conjoint ou d’un donneur si le conjoint est stérile ;
- une fécondation in vitro (FIV) : elle consiste à un avec un « in vitro », c'est-à-dire en laboratoire, en dehors du corps de la femme, puis à transférer l’ dans l’utérus. Cela peut être réalisé avec un embryon issu du couple, ou avec l’un des deux gamètes issus du couple si l’un est stérile, ou encore avec un don d’embryon si les deux membres du couple n’ont pas de viable.
À noter : les bilans et les soins pour infertilité peuvent être pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie.