On appelle fausse couche une interruption spontanée de grossesse qui survient au cours des cinq premiers mois de la grossesse. Symptômes, causes, traitements : découvrez tout ce que vous devez savoir sur la fausse couche.
Les points à retenir
- Une fausse couche survient au cours des cinq premiers mois de grossesse. Au-delà, on parle de mort fœtale in utero.
- Une fausse couche peut être isolée ou à répétition si il y en a eu plus de trois.
- Les fausses couches sont fréquentes.
- Les professionnels de santé ainsi que vos proches sont là pour vous accompagner.
On appelle « fausse couche » une interruption spontanée de grossesse qui survient au cours des cinq premiers mois. Le risque de fausse couche augmente avec l’âge : de 25 à 29 ans, il est de 10 % par grossesse, et s’élève à 53 % chez les femmes de 45 ans et plus. Malgré son nom, la fausse couche peut avoir de vraies conséquences psychologiques. C’est pourquoi il ne faut ni la minimiser ni la taire. Dans cet article, découvrez tout ce que vous devez savoir sur la fausse couche.
Fausse couche : définition
Qu'appelle-t-on fausse couche ?
Une fausse couche est une interruption spontanée de la grossesse qui a lieu au cours des cinq premiers mois. Au-delà de cinq mois, on parle de mort fœtale in utero.
La grande majorité des fausses couches a lieu pendant le premier trimestre de grossesse.
Isolée ou à répétition ?
Quand une femme fait une seule fausse couche, on parle de fausse couche isolée. Les fausses couches isolées touchent environ 15 % des grossesses.
On parle de fausses couches à répétition dès lors qu’une femme enceinte d’un même partenaire présente au moins trois fausses couches spontanées consécutives avant 14 semaines d’aménorrhée. Elles concernent 1,5 % des femmes et nécessitent une prise en charge avec des examens plus poussés.
Les causes potentielles
Dans le cas d’une fausse couche isolée, la cause n’est généralement pas recherchée.
Les causes de la fausse couche sont multiples et souvent liées à une malformation du fœtus.
Elles peuvent être :
- génétiques (anomalie chromosomique du fœtus) ;
- anatomiques (malformation ou anomalie de l') ;
- hormonales (problème de thyroïde, insuffisance ovarienne ou syndrome des polykystiques (SOPK) chez la mère, par exemple) ;
- immunologiques (maladie inflammatoire auto-immune chez la mère) ;
- infectieuses ;
- spermatiques (problème au niveau du chez le père) ;
- environnementales (tabagisme, exposition à des toxines, alcool…) ;
- traumatiques (choc brutal, chute violente…).
L’importance d’une prise en charge physique et psychologique bienveillante
La fausse couche peut être une expérience traumatisante, tant sur le plan physique que sur le plan émotionnel. Elle peut entraîner une dépression et un stress post-traumatique. Il est donc important de bénéficier d’une prise en charge adaptée pour surmonter cette épreuve difficile. Si c’est votre cas, rapprochez-vous de votre psychologue, médecin/ ou d’un autre professionnel de santé qui pourra vous aider.
Fausse couche : les symptômes
Comment reconnaître une fausse couche ?
Les deux les plus fréquents associés à une fausse couche sont :
- des saignements vaginaux, légers ou abondants ;
- des douleurs abdominales ou pelviennes, des crampes.
Quand les saignements sont modérés, il est conseillé de consulter son dans la journée. S’ils sont abondants, il faut se rendre rapidement aux urgences.
Ils peuvent s’accompagner de :
- contractions ;
- douleurs lombaires ;
- symptômes de choc (fièvre, faiblesse, vertiges, étourdissements, confusion, rythme cardiaque accéléré, nausées et/ou vomissements).
Quand et qui consulter ?
Il est important de consulter votre médecin, sage-femme ou gynécologue référent dès l’apparition des symptômes. Si, en plus de saignements et douleurs, vous avez de la fièvre, des nausées, des vomissements, des malaises ou des étourdissements, consultez en urgence. Il pourrait s’agir d’une fausse couche hémorragique. Des saignements importants, même en l’absence d’autres symptômes, doivent également être pris en charge en urgence.
Fausse couche, vraies conséquences
Les traitements, comment ça marche ?
C’est après avoir réalisé une échographie de contrôle que le diagnostic de fausse couche pourra être établi. Selon les résultats, trois traitements thérapeutiques sont envisagés :
- l’expulsion naturelle et spontanée du sac embryonnaire ;
- le traitement médicamenteux qui permettra d’accélérer l’expulsion du sac embryonnaire ;
- le traitement chirurgical par aspiration.
Au cours des deux semaines qui suivent une fausse couche, il est conseillé de ne pas avoir de rapports sexuels avec et de ne pas utiliser de tampons hygiéniques.
Malgré son nom, une fausse couche peut avoir de vraies conséquences. Les femmes qui vivent une fausse couche sont susceptibles de ressentir un sentiment de perte, de chagrin ou de culpabilité. Il peut être difficile de l'évoquer, et certaines se sentent parfois seules ou illégitimes.
Alors si vous êtes concernée, parlez-en ! Et n’oubliez pas : ce n’est pas de votre faute : une fausse couche est un phénomène qui n’a rien d’exceptionnel et cela ne signifie pas que vous ne mènerez aucune grossesse à terme. Les professionnels de santé ainsi que vos proches sont là pour vous accompagner.
Source
Magnus, M. C., et al. (2019). Role of maternal age and pregnancy history in risk of miscarriage: prospective register based study. BMJ 364: l869.