Vous avez reçu des messages dégradants ou à caractère sexuel de manière répétée sans avoir donné votre accord ? Vous subissez des commentaires sexistes sur les réseaux ? Vous êtes peut-être victime de cyberharcèlement. Comment s’en sortir ?
Les points à retenir
- Le cyberharcèlement est un délit.
- Vous pouvez demander la suppression des contenus illicites et signaler les faits.
- Chacun a un rôle à jouer dans la lutte contre le cyberharcèlement.
Le cyberharcèlement, c’est quoi ?
Le cyberharcèlement est un type de harcèlement qui se fait sous forme électronique (e-mails, SMS) et sur les réseaux sociaux, de façon répétée par un « troll » (de façon anonyme) ou par un membre de votre entourage (connaissance, voisin, collègue…). Ces actes sont souvent violents d’un point de vue psychologique, car ils touchent à votre intégrité morale. Cela peut aller du dénigrement aux insultes, en passant par l’envoi de messages à caractère sexuel, la propagation de rumeurs ou encore d’images. Toutes les formes de discrimination peuvent être mises en œuvre dans le cyberharcèlement. Lorsque les messages sont à caractère sexiste, par exemple, on parle de cybersexisme.
C’est quoi le « revenge porn » ?
Considéré comme un cyberharcèlement assimilable à du , le « revenge porn » (qui se traduit littéralement par "vengeance pornographique") consiste à diffuser, sans votre , des images intimes à caractère sexuel réalisées avec ou sans votre consentement. Que cette diffusion ait lieu publiquement ou dans un groupe restreint, elle est punie par la loi.
Quelles sont les peines encourues ?
Le cyberharcèlement est sanctionné par la loi. C’est pourquoi il est important de le signaler si vous en êtes victime, pour vous protéger et protéger les autres. Les sanctions encourues seront différentes selon l’âge de l’agresseur et de sa victime. Elles peuvent aller jusqu’à trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d’amende si l’auteur est majeur et que la victime a moins de 15 ans.
Comment demander la suppression d’une publication ?
Vous souhaitez faire retirer une publication que vous jugez humiliante ou dégradante pour vous ou une tierce personne ? Vous pouvez demander la suppression des contenus en les signalant directement sur les réseaux sociaux concernés (Twitter, Facebook, Instagram, TikTok, Snapchat) ou en demandant leur retrait à l'hébergeur du site ou du forum sur lequel elle est diffusée.
Attention toutefois à ne pas considérer cette action comme une plainte officielle. En cas de refus, il est possible de porter plainte contre l’hébergeur ou le réseau social .
Suis-je un cyberharceleur ? Un complice ? Comment m’en sortir ?
En repostant les photos, les vidéos ou des messages insultants, vous devenez un cyberharceleur. Cela implique alors un engagement de votre responsabilité devant la loi, que vous soyez majeur ou mineur. Effacer les contenus problématiques et présenter ses excuses à la victime sont les premières actions à mettre en œuvre pour cesser le cyberharcèlement.
Si vous êtes témoin de cyberharcèlement, la bonne réaction est de le signaler et d’apporter du soutien à la personne harcelée, pas de partager les contenus qui circulent sous peine d'être considéré comme complice et d'encourir une peine d'emprisonnement au même titre que l'auteur du cyberharcèlement.
Quels sont les réflexes pour combattre le cyberharcèlement ?
Vous avez un rôle à jouer dans la lutte contre le cyberharcèlement. Pour ce faire :
- demandez toujours l’accord de la personne avant de poster une photo ou une vidéo d’elle ;
- postez, commentez, likez un contenu seulement après avoir réfléchi aux conséquences pour vous et les autres ;
- soyez un soutien pour les victimes de cyberharcèlement. Ne les jugez pas, écoutez-les ;
- veillez à protéger vos données sur les réseaux sociaux en gérant vos paramètres de confidentialité (ce qui évitera que vos informations et contenus soient rendus publics) ;
- ne relayez aucun propos humiliant, insultant, violent. Signalez-les.
Témoin d’un cyberharcèlement ?
Adoptez le réflexe #ReflexePharos en transmettant leur signalement via le bouton « signaler » du portail internet-signalement.gouv.fr
Comment réagir en cas de cyberharcèlement ?
- Ne restez pas seul : parlez-en à une personne de confiance ou à un service d’aide aux victimes qui vous accompagnera dans vos démarches.
- Bloquez la personne qui vous harcèle : n’hésitez pas à utiliser cette fonctionnalité pour empêcher votre/vos harceleur(s) de vous joindre et faites un signalement aux responsables des réseaux sociaux.
- Gardez des preuves : afin de pouvoir faire valoir vos droits, faites des captures d’écran des contenus (messages, commentaires, photos, etc.) et conservez aussi leur adresse URL.
- Demandez la suppression des contenus : en les signalant directement sur les réseaux sociaux concernés (Twitter, Facebook, Instagram, Snapchat, TikTok).
- Signalez le contenu sur la plateforme de signalement du gouvernement, qui permet à tout le monde de signaler, de manière anonyme ou non des contenus illicites auprès de la police et de la gendarmerie.
- Portez plainte : directement au commissariat, à la gendarmerie ou auprès du procureur de la République.
Contacts d’urgence
Appelez le 3919 : Violences Femmes Info, appel anonyme et gratuit, 24h/24 – 7j/7 ou consultez la plateforme de lutte contre les violences du gouvernement.
Rendez-vous sur la plateforme de signalement dédiée du service public.
Utilisez l’application FLAG! ou appelez SOS au 01 48 06 42 41.
Rendez-vous sur le site antidiscriminations.fr ou appelez le 3928.
Appelez le 3020.
Rendez-vous sur la plateforme Stop cybersexisme.
Rendez-vous sur le site E-enfance.