Elle devrait être un espace sécurisé, peuplé de personnes de confiance. Pourtant, la cellule familiale peut aussi être le cadre de violences diverses.
Les points à retenir
- Les discriminations liées à votre sexe, identité de genre ou à votre orientation sexuelle sont interdites et punies par la loi, même si elles ont lieu au sein de votre foyer.
- Des associations et des structures dédiées existent pour vous venir en aide et vous soutenir.
Quels sont les types de violences au sein de la famille ?
Les violences dans le cercle familial ne sont pas toujours faciles à admettre ou à reconnaître, précisément parce qu’il s’agit d’un cadre connu et de personnes qui vous sont proches. La cellule familiale est pourtant un lieu de violences. Ces dernières peuvent être physiques (coups, brutalités) ou psychologiques (insultes, humiliations, critiques répétées, etc.). Quels qu’ils soient, ces actes ont des répercussions sur la santé des victimes et en particulier sur leur santé mentale, quel que soit leur âge.
Ces actes sont lourdement punis par la loi, qu’ils concernent des personnes majeures ou des personnes mineures.
Quelle ampleur de la discrimination au sein du cercle familial ?
, transidentité, bisexualité… Les orientations sexuelles et les identités de genre minoritaires peuvent faire l’objet d’incompréhension, de rejet, de discriminations ou d’attitudes malveillantes, même au sein de sa propre famille. Ainsi les homosexuel·le·s et bisexuel·le·s sont plus souvent victimes de violences familiales que les personnes hétérosexuelles1. Environ un tiers des hommes homo/bisexuels sont confrontés à des violences familiales au cours de la vie, contre 13 % des hommes hétérosexuels. C’est le cas de la moitié des femmes homo/bisexuelles, contre moins de 20 % pour les femmes hétérosexuelles.
C’est le pourcentage de femmes homosexuelles ou bisexuelles qui ont subi des violences au sein de leur famille, qu’elles soient psychologiques, physiques ou sexuelles.
C’est le pourcentage d’hommes homosexuels qui ont subi des violences physiques au sein de leur famille.
Vous n’êtes pas coupable d’être qui vous êtes !
Actes violents, propos dégradants, comportements malsains… Quel que soit ce que vous fait croire ou subir votre agresseur, vous n’êtes pas responsable et n’avez pas à avoir honte. Rien ne peut justifier des discriminations ou des violences, interdites et punies par la loi.
Que faire en cas de discrimination au sein de la famille ?
Si vous êtes victime de discriminations liées à votre sexe, votre ou votre identité de genre au sein de votre propre famille, vous pouvez :
- en parler à une personne de confiance qui pourra vous soutenir et vous accompagner éventuellement dans vos démarches ;
- contacter une association spécialisée dans la lutte contre les discriminations ;
- signaler des actes LGBTphobes au travers de l’application FLAG! ;
- porter plainte dans un commissariat de police, à la gendarmerie ;
- saisir le défenseur des droits si vous êtes mineur ;
- contacter le 119 pour toute violence sur mineur.
Si vous êtes mineur et que vous trouvez en situation de danger, que cela concerne votre sécurité physique ou matérielle, ou si vous êtes témoin de violence sur mineurs : appelez le 119 ou effectuez un signalement en ligne.
Témoin de violences ou de discriminations : signalez-le !
Vous êtes témoin de violences conjugales, de discriminations anti-LGBT ou de violences sur mineur ? Signalez-le !
Contacts d'urgence
Appelez le 3919 : Violences Femmes Info, appel anonyme et gratuit, 24h/24 – 7j/7 ou consultez la plateforme de lutte contre les violences du gouvernement.
Rendez-vous sur la plateforme de signalement dédiée du service public.
Utilisez l’application FLAG! ou appelez SOS au 01 48 06 42 41.
Rendez-vous sur le site antidiscriminations.fr ou appelez le 3928.
Appelez le 3020.
Sources :
- Chiffres clés : Trachman M, Lejbowicz T., « Lesbiennes, gays, bisexuels·le·s et (LGBT) : une catégorie hétérogène, des violences spécifiques », In: INED, editor, Violences et rapports de genre, Paris, 2020.