Se protéger contre les IST passe aussi par les vaccins. Pour une sexualité plus sûre et pour remédier parfois à l’absence de traitement, se faire vacciner est utile et vivement recommandé.
Les points à retenir
- Il existe des vaccins contre trois IST (les virus des hépatites A et B et certains HPV responsables du cancer du col de l'utérus).
- La vaccination est recommandée dans certains cas.
- Il n’existe pas de vaccins contre le VIH.
Quels sont les vaccins contre les IST ?
À ce jour, trois vaccins existent pour prévenir les IST virales :
- le vaccin contre l’hépatite A (VHA) ;
- le vaccin contre l’hépatite B (VHB) ;
- le vaccin contre les HPV ( humains), responsables du cancer du col de l’.
Existe-t-il un vaccin contre le VIH ?
Malheureusement, il n’existe toujours pas de vaccin contre le VIH à ce jour. Les chercheurs continuent de travailler à la création de ce dernier, mais les espoirs sont lointains. En revanche, de réels progrès ont été faits du côté des traitements de la maladie.
Qui doit se faire vacciner ?
Il existe des recommandations spécifiques pour chaque type de vaccin.
Ce vaccin est recommandé pour :
- les jeunes accueillis dans les établissements pour l’enfance et la jeunesse handicapées ;
- les personnes atteintes de mucoviscidose ;
- les personnes atteintes de maladies du foie pouvant devenir chroniques, comme celles dues aux des hépatites B et C ou à une consommation excessive d’alcool ;
- les enfants, à partir d’un an, nés de familles dont au moins un des membres est originaire d’un pays où sévit de manière importante l’hépatite A et qui sont susceptibles d’y séjourner ;
- les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.
Bon à savoir : la vaccination est recommandée dans un délai maximal de 14 jours suivant l’apparition des pour l’entourage familial d’une personne atteinte par l’hépatite A. Une prise de sang sera d’abord réalisée pour vérifier si la personne a déjà eu l’hépatite A, auquel cas, la vaccination est inutile.
Ce vaccin est obligatoire :
- pour tous les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018, dès l’âge de 2 mois ;
- dans certains corps de métiers (professions de santé, thanatopracteurs…), si la personne n’est pas immunisée.
Et recommandé :
- pour tous enfants et adolescents de moins de 15 ans et n’ayant pas été vaccinés ;
- pour les personnes exposées à un risque accru (personnes travaillant en crèche, ayant des rapports sexuels avec plusieurs partenaires ou susceptibles de recevoir des transfusions sanguines, par exemple).
Ce vaccin est recommandé pour :
- tous les jeunes de 11 à 14 ans ;
- les jeunes de 15 à 19 ans, dans le cadre du rattrapage vaccinal ;
- les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes jusqu'à 26 ans.
L’importance des frottis de dépistage
Attention, la vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) ne protège pas contre tous les HPV liés au cancer du col de l’utérus. Il est donc primordial de réaliser régulièrement des frottis de dépistage entre 25 ans et 65 ans, que l’on soit vaccinée ou non.
Où se faire vacciner ? Par qui ?
Tout dépend du vaccin que vous souhaitez réaliser.
- par votre médecin généraliste ;
- à l’hôpital ;
- en PMI (Protection maternelle et infantile), pour les enfants jusqu’à 6 ans ;
- dans un centre de vaccinations internationales.
- par votre médecin généraliste ;
- par une infirmière ;
- dans un centre de vaccination ;
- à l’hôpital.
- par votre médecin généraliste ;
- par une en libéral ;
- dans un ;
- dans un .
Combien ça coûte ?
La prise en charge par la Sécurité sociale varie en fonction du vaccin, du professionnel de santé que vous consultez ou encore du lieu dans lequel la vaccination est réalisée. Cependant, les mutuelles remboursent généralement le reste à charge pour les vaccins recommandés.
- Le vaccin contre l’ est remboursé à 65 % sur prescription médicale.
- Le vaccin contre les infections à HPV, s’il est prescrit par votre médecin ou sage-femme, est pris en charge à 65 % par l’Assurance Maladie.
- Le vaccin contre l’hépatite A est prescrit par un médecin et est remboursé à 65 % par l’Assurance Maladie uniquement pour les personnes à risque.
Bon à savoir : il n’y a pas d’avance de frais dans les centres de vaccination publics, en PMI et dans les CeGIDD (Centres gratuits d’information, de et de diagnostic des infections par le VIH, des hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles).