Souvent confondue avec le vagin (à l’intérieur du corps), la vulve (à l’extérieur) est encore méconnue par beaucoup. Et pourtant, faire la différence entre la vulve et le vagin est essentiel. Zoom sur l’anatomie !
Les points à retenir
● Toutes les vulves ont un aspect différent, qui évolue au cours de la vie.
● La vulve est la partie externe des organes génitaux, la partie visible.
● Le clitoris, dont une partie est visible sur la vulve, est un organe central du plaisir.
De quoi est composé la vulve ?
La se compose de l'ensemble des externes, à savoir :
- le mont du ;
- le capuchon du qui « recouvre » le du clitoris ;
- le gland du clitoris, une zone très , dont la stimulation peut entraîner une excitation sexuelle ;
- l'orifice vaginal à l'entrée du et qui permet l'écoulement des et autres sécrétions vaginales ;
- le méat urinaire (ou ), par où est évacuée l'urine ;
- les petites lèvres ou , qui, , rencontrent souvent les grandes lèvres ; elles sont très riches en terminaisons nerveuses ;
- les grandes lèvres ou , qui ont un rôle de protection des parties plus sensibles de la vulve ;
- la fourchette vulvaire, où se rejoignent les petites lèvres, à l'arrière de la vulve ;
- les glandes para-urétrales ou glandes de Skene, qui peuvent relâcher un liquide transparent lors d'un plaisir sexuel intense ;
- les glandes de Bartholin, qui lubrifient le vagin pendant le rapport sexuel.
Comment savoir si elle est normale ?
On ne peut pas parler de « normalité » : chaque vulve est différente. À l'image des seins et des hanches, les petites lèvres changent d'aspect à la pour devenir plus longues, plus épaisses et moins régulières, dépassant souvent les grandes lèvres. Et cet aspect va continuer de changer tout au long de la vie : pendant le cycle, pendant et après une grossesse, avec l'âge...
Qu'est-ce que le clitoris ?
Le clitoris est un organe érectile dont une partie est visible sur la vulve. Il a fallu attendre 2017 pour voir entrer cette partie de l'anatomie féminine dans les manuels scolaires ! Le clitoris est un pourtant un organe central du plaisir qui a beaucoup à nous apprendre.
Il est le seul organe dédié au plaisir
Extrêmement érogène, le clitoris possède plus de 8 000 terminaisons nerveuses. En stimulant cette zone, vous augmentez vos chances d'avoir un . La partie externe, le gland, est la plus simple à atteindre, mais sa partie interne se trouve tout autour du vagin et peut être massée/stimulée en exerçant une pression sur le pubis, par par un/des doigt(s), un sexe ou un jouet sexuel. Ainsi, le fameux « point G » semble correspondre à une zone du vagin derrière laquelle le clitoris et/ou les glandes de Skenze peuvent être stimulés.
Seule une petite partie en est visible
Le clitoris est composé de plusieurs parties, dont une en général visible, le gland, mais aussi un corps et, enfin, des racines.
Il a la même racine embryonnaire que le pénis
Le clitoris se compose d'un (le capuchon du clitoris) et d'une , mais aussi d'un et caverneux. Sous l'effet de l'excitation, le clitoris durcit et gonfle (de même que les grandes et les petites lèvres) : on dit qu'il entre en . Toutes ces parties se retrouvent également dans le pénis. Clitoris et pénis sont très similaires !
Chacun est unique
Comme toutes les parties du corps, chaque clitoris est différent. Ainsi le gland, sa partie externe, peut être plus ou moins grand et visible selon les femmes, allant de la taille d'un petit pois pour certaines à celle d'un haricot blanc pour d'autres ! Il n'y a pas de « modèle type » de clitoris. Chacun est unique. Le vôtre aussi !
Un organe visé par les mutilations sexuelles
Chaque année, les mutilations de la vulve touchent 3 millions de femmes dans le monde. Parmi ces mutilations figure l', qui consiste à retirer la totalité ou une partie du capuchon du clitoris, du gland et des petites lèvres chez une jeune fille pour l'empêcher d'accéder au plaisir et contrôler son comportement sexuel – des violences qui vont à l'encontre des droits humains fondamentaux et sont donc strictement interdites par la loi.
Il existe d'autres modèles anatomiques que la vulve et le pénis. Si ces derniers restent les plus connus et les plus répandus, certaines personnes intersexuées ou transgenre sous traitement hormonal peuvent avoir des caractéristiques sexuelles qui varient de la définition type du sexe masculin ou féminin. C’est normal et cela n’empêche pas d’avoir une sexualité.