« Oui », « non » : pas toujours simple de dire clairement ce que l’on désire. Entre gêne, peur, hésitation, les raisons qui empêchent d’exprimer clairement son choix sont nombreuses, et cela ne doit en rien altérer la notion de consentement. Elle est essentielle pour une sexualité épanouie.

Les points à retenir

  • Une relation sexuelle sans consentement est qualifiée d’abus sexuel ou de viol.
  • Ne pas dire « non » ne veut pas dire « oui ».
  • Il ne faut jamais insister pour avoir une relation sexuelle.

Le consentement, qu’est-ce que c’est ?

D’un point de vue légal, le est défini par le fait de donner son autorisation, son accord pour avoir un rapport sexuel. Ce consentement doit être libre et volontaire. C’est-à-dire qu’il ne doit en aucun cas être animé par la peur ou obtenu par la force ou par d’autres moyens de pression (chantage, harcèlement, emprise de drogues, d’alcool ou de médicaments, etc.). Si un moyen de pression est exercé, il s’agit d’une violence sexuelle.

Le consentement peut être retiré à tout moment. Il peut être retiré alors que le rapport sexuel a déjà commencé.
Le consentement ne concerne que le moment dans lequel il est donné. Avoir déjà consenti à un rapport ou une pratique auparavant ne signifie pas que le consentement est acquis.

Bon à savoir :  un silence n’est pas égal à un « oui », et ne pas dire « non », non plus. En l’absence de consentement clair et explicite, l’acte sexuel peut être qualifié d’abus sexuel ou de , des faits punis par la loi

Au-delà de la définition légale, il y a ce qui est souhaitable : une sexualité épanouie et respectueuse des deux partenaires implique un consentement actif, l’expression d‘un partagé. Chacun doit avoir envie et le faire savoir.
Que penser alors des rapports accordés à contrecœur ? Qu’ils ne sont probablement satisfaisants pour personne : pour la personne qui négocie le rapport et pour celle qui cède. Pourquoi ? Parce que chercher la satisfaction à tout prix sans prendre en compte le désir de son partenaire ou l’absence de désir, c’est instrumentaliser l’autre.
Il n’y a aucune honte à vouloir des plaisirs égoïstes et solitaires. C’est le principe de la . Mais quand on est deux, il y a deux personnes égales, deux désirs à prendre en compte.

Un consentement doit être clair et explicite !
Un silence n’équivaut pas à un « oui », et ne pas dire « non » non plus. En l’absence de consentement clair et explicite, l’acte sexuel peut être qualifié d’abus sexuel ou de viol.

Pourquoi il ne faut pas insister pour avoir un rapport sexuel ?

Un rapport sexuel est un partage, la rencontre de deux désirs. À force d’insistance et de chantage, il est possible d’obtenir du sexe. Mais quel est l’intérêt d’avoir un rapport sexuel avec quelqu’un qui n’en a pas envie ? 
Et cela laisse des traces, car ce n’est pas respectueux de l’autre. En n’étant pas à l’écoute de son partenaire, c’est la confiance qui est abîmée.
Plutôt que de chercher à imposer un rapport, il est important d’entendre l’absence de désir. Il est alors possible d’ouvrir un dialogue à ce sujet : pourquoi ne pas demander ce qui plaît à l’autre, comment vous pourriez susciter le désir chez lui/elle ? Si quelque chose le/la perturbe ? Et être prêt à entendre que pour cette fois il n’y a rien à faire.
En respectant les limites de votre partenaire, vous lui donnez la possibilité d’avoir véritablement du désir pour vous à d’autres occasions. Plutôt que de vous condamner tous les deux à des rapports sans plaisir effectués par devoir.

Mon mari me force à avoir des relations sexuelles alors que je ne le veux pas.

Le « devoir conjugal » est un mythe, ces actes sont interdits et punis par la loi.

Pour s’assurer qu’il y a consentement, il est important de se poser les bonnes questions : 

  • l’envie est-elle réciproque ? ; 
  • avez-vous le sentiment que votre partenaire se force ? ; 
  • êtes-vous trop insistant ? 

En cas de doute, n’hésitez pas à poser clairement la question à votre partenaire. Car un « oui » est parfois obtenu avec insistance, alors que le consentement doit passer par le désir. 

12 %

C’est la proportion de femmes qui déposent plainte après avoir subi un viol ou une tentative de viol.

213 000 femmes

C’est, en moyenne, le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans, victimes de violences physiques et/ou sexuelles perpétrées par leur compagnon (ou ex-compagnon), chaque année.

 Contacts d'urgence

En cas de danger immédiat

Contactez police secours par téléphone au 17 ou par SMS au 114.

Victime ou témoin de violences faites aux femmes ?

Appelez le 3919 : Violences Femmes Info, appel anonyme et gratuit, 24h/24 – 7j/7 ou consultez la plateforme de lutte contre les violences du gouvernement.

Pour signaler des violences

Rendez-vous sur la plateforme de signalement dédiée du service public.

Sources : 

Les chiffres de référence sur les violences faites aux femmes :
https://www.onsexprime.fr/Sexe-Droits/Le-consentement/Comprendre-le-consentement
https://www.sexosafe.fr/Ma-vie/Les-violences-sexuelles/C-est-oui-ou-bien-c-est-non
https://www.noustoutes.org/